Militant depuis l'année 2000 au Mouvement Républicain et Citoyen je m'engage naturellement aux côtés d'Hervè Nifenecker candidat aux législatives dans la 2ème circonscription de l'Isère.

Notre formation a toujours défendu les valeurs laïques et républicaines. Au cœur du débat, souvent esquivé ces dernières semaines, et pourtant essentiel pour notre pays, la question cruciale de l'Europe: les fondateurs de l'Europe avaient surtout à cœur d'éliminer les empêcheuses de tourner en rond qu'étaient les nations, c'est à dire les peuples.

Une citation de Jean Monnet, l'un des pères fondateurs de l'Europe, homme d'affaires, atlantiste convaincu, résume parfaitement sa vision politique et son état d'esprit : « Nous ne coalisons pas les états, nous rassemblons les hommes. »

Clairement, aux yeux de Jean Monnet, les états souverains doivent disparaître et laisser la place à ceux qui savent ce qui est bien pour les peuples. Des craintes sur cette construction Européenne, Pierre Mendès-France en avait de sérieuses et les a clairement exprimées lors de son intervention à l'assemblée nationale le 18 janvier 1957 contre le traité de Rome: "Le projet de marché commun tel qu’il nous est présenté est basé sur le libéralisme classique du XXème siècle selon lequel la concurrence pure et simple règle tous les problèmes. L’abdication d’une démocratie peut prendre deux formes, soit elle recourt à une dictature interne par la remise de tous les pouvoirs à un homme providentiel, soit à la délégation de ses pouvoirs à une autorité extérieure, laquelle au nom de la technique exercera en réalité la puissance politique, car au nom d’une saine économie on en vient aisément à dicter une politique monétaire, budgétaire, sociale, finalement une politique au sens le plus large du mot, nationale et internationale."

Déclaration de bon sens ou visionnaire?

Aujourd'hui nous sommes devant les faits, l'Europe est malade des vices congénitaux de sa construction. Traité après traité la souveraineté pouvoirs des peuples est niée. Quand un référendum ne va pas dans le bon sens, on le contourne. Quand un gouvernement ne se plie pas aux volontés européennes, on en change. Aujourd'hui sans débat démocratique on nous impose le Mécanisme Européen de Stabilité (MES) et le Traité sur la Stabilité, la Coordination et la Gouvernance (TSCG). Pierre Mendès-France avait vu juste et Jean-Pierre Chevènement, président d'honneur du Mouvement Républicain et Citoyen, n'a cessé de dénoncer les atteintes à la souveraineté des nations et le déficit démocratique et social de cette Europe. Nos services publics, gages de la redistribution des richesses produites, sont démantelés l'un après l'autre, sacrifiés sur l'autel de la concurrence généralisée. Le mouvement Républicain et Citoyen milite pour une Europe confédérale respectueuse des choix des nations sans lesquelles elle ne se fera pas.

Hervé Nifenecker aura à cœur de défendre nos valeurs et c'est pourquoi je m'engage résolument à ses côtés pour son élection le 10 juin prochain dans la deuxième circonscription de l'Isère.