Eléonore PERRIER, candidate sur la 3e circonscription

Eric GLAUME, candidat sur la 10é circonscription

Hervé NIFENECKER, candidat sur la 2e circonscription

 

                                                                            À L’association des femmes élues de l’Isère

                                                                            Madame Brigitte PERRILLE

                                                                            2 ter Rue Joseph Fourrier

                                                                            38000 GRENOBLE

 

 

            Madame la Présidente,

 

Nous vous prions de trouver ci-joint nos réponses aux questionnaires que vous nous avez adressés.

Restant disponible pour continuer et enrichir cet échange, nous vous assurons, Madame la Présidente, de nos respectueuses salutations.

 

                                    Éléonore PERRIER, Éric GLAUME, Hervé NIFENECKER,

 

 

Réponses

 

Sur les modes de scrutin

1 - Pour les élections municipales :

        Jusqu’où préconisez-vous d’abaisser le seuil du scrutin de liste paritaire, l’obligation d’alternance et la  parité dans les exécutifs complets (maire et adjoints) ?

        Proposerez-vous l’obligation de parité dans les délégations aux intercommunalités ?

La loi sur l'égal accès des hommes et des femmes aux mandats politiques, loi proposée par Jean-Pierre Chevènement et votée par l'Assemblée nationale, doit être renforcée car nous constatons que les partis n'ont pas saisi toutes les opportunités de la législation.

En ce sens:

- la parité devra être respectée dans toutes les communes à partir de 2 500 habitants, et non 3 500 habitants comme le stipule la loi actuelle. Ceci implique une refonte du mode électoral

pour les communes de moins de 3 500 habitants qui élisent leurs élus via le panachage. La parité s'applique aussi à l'exécutif.

 

-Les élus des intercommunalités (communauté de communes, communauté d'agglomération, communauté urbaine) devraient être élus au suffrage universel direct. L’organisation du mode électorale, dans le détail, devra veiller à garantir d’une part la présence au minimum d’un élu par commune (par exemple avec un mode électoral à la proportionnelle par liste avec un système de section communale)  et d’autre part exiger la parité des candidatures par alternance pour chaque liste. Le président de l’EPCI est un élu à l’exception du maire de la plus importante commune.

 

Le MRC rappelle qu’une attention particulière doit être apportée à toutes les catégories socio-professionnelles (en particulier, ouvriers, employés, techniciens, paysans, artisans et commerçants, cadres moyens) afin qu’une mixité sociale puisse également se retrouver au niveau de l’Assemblée Nationale et des assemblées territoriales.

 

2- Pour les élections au scrutin uninominal à deux tours (élections législatives, territoriales et sénatoriales) :

        Comment ferez-vous progresser la parité ?

        Que pensez-vous de la proposition  d’un « scrutin binominal » faite par la Délégation aux droits des femmes et à l’égalité  du Sénat  lors des débats sur le projet de loi de réforme territoriale, proposition soutenue par Elles Aussi depuis 2007 ?

 

Pour les élections législatives, rendre obligatoire la parité dans les candidatures dans chaque formation politique.

 

Pour les élections territoriales, nous affirmons :

- notre opposition à la loi instaurant les conseillers territoriaux, en lieu et place des actuels conseillers régionaux et départementaux.

Les élus MRC à l’Assemblée nationale défendront une proposition de loi qui vise à :

- maintenir les conseillers généraux élus au suffrage par canton avec obligation par formation par département de présenter des candidatures paritaires

-  élire les conseillers régionaux sur la base d’un scrutin de listes départementales (et non régionales) avec la parité H/F.

 

Pour les élections sénatoriales, le scrutin de liste, paritaire, permettra au fil du renouvellement des mandats, une plus juste représentation.

 

 

Sur le cumul des mandats et le statut de l’élu-e

3 - Que proposez-vous pour  réduire la pratique du cumul des mandats tant en ce qui concerne  le nombre de mandats détenus simultanément que le nombre de mandats  successifs ?

Les candidats du Mouvement Républicain et Citoyen 38 préconisent :

-         la  limitation à deux mandats dont un seul  de la liste suivantes :  député, sénateur, maire de plus de 3 500 habitants, adjoint au maire d’une commune de plus de 9000 habitants, exécutif de communauté d’agglomération ou de communauté urbaine,  exécutif de conseiller général, exécutif conseiller régional.  Un candidat élu devra se mettre en conformité avec la loi sans pouvoir démissionner du dernier mandat acquis.

-         Une limitation à deux mandats successifs pour le député, sénateur, président du conseil général, président du conseil régional, président d’EPCI.

C'est le gage du renouvellement nécessaire de la classe politique.

 

4 – Vous engagerez-vous à faire évoluer le statut de l’élu-e et remédier notamment aux freins économiques qui dissuadent femmes et hommes de se présenter à des élections locales et à la non reconnaissance des connaissances acquises au cours du mandat ?  

Le statut de l'élu-e est à reconsidérer de fond en comble, pour les élus des petites communes comme pour les élus nationaux.

La validation des connaissances acquises au cours du mandat doit aussi pouvoir permettre la reconnaissance de compétences et valoriser les années passées consacrées à la mission d'élu(e).

 

A l’intérieur des partis politiques

6 - Comment pensez-vous pouvoir faire progresser l’exigence de parité tant qualitative que quantitative dans les partis politiques au-delà de ce qu’ils font actuellement (incitations, pénalités financières…) 

Au sein des partis politiques, les pratiques en faveur d'une juste représentation entre les femmes et les hommes ainsi que la mixité sociale doivent être encouragées.

De plus en tant que  comité département du MRC nous sommes favorable à ce que la  fonction de trésorier au niveau national d’une  formation politique ne puisse être cumulée avec un mandat électif.

 

 

Pour développer une culture de la parité

7 - Ferez-vous du partenariat et de la parité entre les femmes et les hommes, au-delà d’un aspect quantitatif, une réponse possible au machisme et à la peur de l’autre, un levier de démocratisation, au sein de votre parti et au niveau législatif ? Comment comptez-vous mener une telle démarche ?

La démarche de la promotion de l'égalité entre les femmes et les hommes est transversale à l'ensemble des politiques et ne doit pas être cantonnée au Ministère des droits des femmes. L'Etat républicain doit agir pour faire évoluer les mentalités et la représentation traditionnelle des rôles respectifs de l'homme et de la femme, notamment en réglementant le contenu des spots publicitaires et des manuels scolaires, deux vecteurs idéologiques puissants qui confortent aujourd'hui des représentations dépassées.

L'Etat devra garantir aux femmes et aux hommes les moyens de concilier vie professionnelle et vie privée et familiale en transformant les pratiques pour que les hommes et les femmes assurent  équitablement les tâches domestiques et éducatives.

Une politique de gestion du temps de travail sera initiée en lien avec les collectivités locales (organisation du temps de travail, horaires d'ouvertures des services publics, des commerces, rythmes scolaires, etc.).

 

L'aspiration à l'égalité, cœur de la devise républicaine, est un combat toujours recommencé que les hommes et les femmes doivent mener ensemble.